Présentation aux riverains du projet de caserne, 17/10/2019

(le texte qui suit n’engage que son auteur, P. Henrotay, qui a participé à la réunion ; divers articles de presse sont disponibles dans la section Medias).

Une copie électronique des diapositives présentées  (PDF) a été mise à notre disposition : elle peut être téléchargée ici. Le document fait 12 MB environ.

Le contexte : la Zone de secours Vesdre-Hoëgne et Plateau a invité une sélection des riverains (lire le post précédent pour la liste des immeubles) à découvrir et et échanger sur le projet de la nouvelle caserne de pompiers rue des Aulnes ce jeudi 17/10/2019.

Ceux qui n’ont pas été conviés à cette séance et qui s’en sont étonnés ont reçu de la Zone l’information suivante :

« Il n’était malheureusement pas possible d’inviter tous les riverains donc nous nous sommes concentrés sur ceux qui seront impactés directement par le projet (nuisances visuelles, sonores, …).

Il vous sera toujours possible d’intervenir lors de l’enquête publique qui sera organisée dans le cadre de la demande de permis d’urbanisme. »

La réunion se tient à la plaine de Rouheid. Les riverains y rencontrent M. Nix (Président de la Zone), Mme Targnion (Bourgmestre de Verviers et vice-présidente), plusieurs pompiers de la Zone (dont MM. Bastin, Grégoire, Lamy…). On compte une quarantaine de riverains environ.

La réunion est enregistrée par les organisateurs.

La modération de la soirée est confiée à Pascal François, qui insiste d’emblée sur le fait que la localisation est définitive, et que la réunion est issue de la volonté de transparence, n’ayant aucun caractère obligatoire.

Cette introduction crée un certain malaise :

  • Il ne s’agit donc que de parler de l’avant-projet du bâtiment (il a été présenté le matin aux pompiers). Or l’inquiétude des riverains va bien au-delà : choix d’un site, impact sur le plan de circulation, nuisances… Aux premières réactions des personnes présentes, le modérateur sent que l’assistance va lui échapper et entame une jolie courbe rentrante : « la localisation est définitive pour le bureau d’architectes ». Comprenne qui pourra…
  • S’il n’y a pas d’obligation légale de présentation aux riverains, on relira avec intérêt la déclaration de M. Boury (ex Président de la Zone) à la RTBF le 14/12/2017, disponible dans la section « Medias » de ce site ; on y lit « Un architecte va être désigné, en collaboration avec les habitants qui habitent le voisinage. » et « Ce que l’on comptait faire, c’est associer au groupe de travail de la caserne, des riverains ».

Les représentants des pompiers exposent les motivations conduisant au choix actuel du site. Deux critères principaux sont explicités : la proximité de l’échangeur autoroutier et les déplacements limités, ceci de façon à garantir la plus grande rapidité dans les interventions. Ils retracent l’historique des divers choix possibles et leur élimination successive. Ils détaillent l’effectif sur place et les sorties de véhicules attendues.

Le bureau d’architectes sélectionné (AUPa, un bureau verviétois) décrit ensuite les divers bâtiments et leur futur emplacement. Ils estiment avoir pu avantageusement tirer parti de la forte déclivité du terrain pour assurer une bonne insertion dans le cadre actuel, en particulier pour les garages.

La séance de questions-réponses qui a lieu ensuite tourne encore et toujours autour des inquiétudes que les riverains ont exprimées à de nombreuses reprises, et qu’ils estiment être largement restées lettre morte. De nouvelles inquiétudes s’ajoutent, comme les dégradations aux habitations, suite aux travaux prévus. La bonne volonté des pompiers et des architectes est évidente, mais ils ne peuvent évidemment convaincre, ne pouvant apporter de solutions définitives ou d’engagements fermes. Il faut souligner la correction des diverses interventions – alors que l’émotion est bien palpable, et la volonté de tous de dialoguer sereinement.

Après la séance de questions-réponses, la discussion se poursuit de façon informelle. Les échanges sont faits dans une atmosphère constructive.

L’intérêt de ce genre de réunion n’est pas à prouver. On regrette que ce soit si tard.

Ce qui interpelle, c’est que l’ensemble du projet risque de se focaliser à présent sur le bâtiment. Or la problématique forme un tout, et un saucissonnage peut mener à une catastrophe. Les riverains sont toujours demandeurs d’une étude globale préalable – elle aurait dû se faire au départ. Les voici face à un projet d’architecte qui techniquement semble intéressant, mais on a mis la charrue avant les bœufs. Le choix de la rue des Aulnes ressemble à une fuite en avant, à une improvisation (la saga de l’égout qui traverse le terrain l’illustre). Sans reprendre l’intégralité de nos questions :

  • Les risques liés au site ne sont pas mineurs : le site est connu pour son humidité et les risques géologiques (les études faites pour la construction de l’autoroute montrent des chantoirs à proximité, le lieu était appelé « trou des sottais », proximité de la faille de Haute Folie…).
  • Les travaux sur site seront importants et coûteront cher ; si des choix de priorité doivent être faits à budget fixé, quels aménagements passeront à la trappe ? Les travaux risquent aussi de créer un préjudice aux maisons riveraines. Quels dédommagements sont-ils prévus ?
  • L’étude d’un plan de circulation est un préalable : l’insertion dans le ring qui est à saturation (cf Schéma de structure communal de 2010) est difficile ; les rues des Aulnes et Houckaye ont déjà vu leur trafic augmenter ces dernières années ; les embarras de circulation commencent dès la future entrée de la caserne ; la circulation des bus devant cette entrée est un risque potentiel.
  • La détermination d’un site idéal en fonction de modèles numériques de routage est questionnable : ils sont fort sensibles au paramétrage et aux conditions de circulation ; un résultat aberrant (intervention non justifiée sur base de critères du modèle) doit être revu et le modèle mis en cause et/ou reparamétré.

Il convient sans doute aux parties de repartir sur des bases saines ; pour cela, suggestion est faite de repartir des appréhensions des riverains et d’y apporter réponse argumentée. La Zone a un travail d’information à faire – jusqu’ici seuls certains riverains directs ont veillé à transmettre au voisinage les éléments dont ils disposaient dans ce dossier.

En attendant les diapos :

 

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